![]() Cest en fouillant les hautes étagères dun placard de sa mansarde que le directeur littéraire des Moutons électriques a déniché un vieux recueil de contes de fées du XIXe siècle, tombé poussiéreusement là comme par une mystérieuse évidence. Il fallait bien, pour honorer le superbe ouvrage du destin [du grec "fatum", qui donna le mot fée], rééditer le précieux ouvrage, et même en faire un nouveau plaidoyer pour une fantasy assoiffée de renouvellement.
Bellinette ou la Jeune vieille, le conte suivant, aura pour sujet... les enfants pourris-gâtés. On pense énormément au Howls moving Castle de Dianna Wynne JONES [devenu par la suite le Château ambulant de Hayao MIYAZAKI ou encore à la fable du Roi et du miroir ; Bellinette est très clairement une allégorie de « la meilleure éducation à donner ». Le ton et le contexte changent du tout au tout dans les Aventures du Négociant Evaric, qui reprend le mécanisme narratif toujours sympathique du manuscrit trouvé, agrémenté dexploits maritimes à la Sinbad le Marin. Voilà une nouvelle forme de conte, bien différente, emblématique à nouveau dun « genre dans le genre », situé géographiquement : le récit de voyage, où lon rejoint également la Table Ronde, puisquil est question de Brocéliande et de Merlin, et les Sagas islandaises. Finalement classiques dans le paysage des contes, bien que subtilement décalés et ne manquant pas dhumour, les récits de BATISSIER nous permettent avant tout de démontrer, sil en était encore besoin, quune des sources de la fantasy est déjà contenue ici, et que les contes du XIXe [ANDERSEN, James Mattew BARRIE, Lewis CAROLL et consorts] ont su renouveler des sources pourtant anciennes par un remodelage esthétique et narratif conséquent, délimitant dores et déjà les fondamentaux du genre : une inspiration mythologique, des invariants narrati 2012-01-15
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